Ce roman s’inspire d’une histoire vraie, qui se déroule en Italie, en 1946.
Après le conflit mondial, le parti communiste prend l’initiative d’envoyer des milliers d’enfants de Naples dans des familles du Nord. Il est proposé aux parents, pour combattre la faim et la pauvreté, de laisser leurs enfants partir pour quelques mois. « Ils reviendront plus en chair et plus beaux » leur dit-on.
Après avoir été lavés, habillés de vêtements et souliers neufs, les enfants, apeurés, sont conduits dans un train qui les emmène vers Bologne.
Amerigo, 7 ans, découvre une autre vie, dans une famille de Modène. Le retour dans la misère sera rude. « On est coupés en deux maintenant » convient-il avec son ami Tommasino.
Plus tard, Amerigo expliquera : « D’un côté il y avait tout ce dont je rêvais : une famille, une maison, une chambre rien que pour moi, des repas chauds… »
Plusieurs enfants resteront dans le Nord, séparés à jamais de leur famille. Pour d’autres, des liens se créeront, et ils continueront à s’aider, même de loin. Amerigo, lui, portera longtemps la blessure de son choix.
Ce livre fait réfléchir sur l’ambiguïté de l’aide – apportée avec beaucoup de bonne volonté – à des familles pauvres. En séparant les enfants de leur famille, même si c’était provisoire au départ, les conséquences sur les enfants seront durables et profondes.