Un livre militant à n’en pas douter, faisant appel à de multiples données chiffrées concernant la France principalement mais aussi l’Europe et le monde et ayant, semble-t-il, un double objectif : disqualifier les discours de l’extrême droite et dénoncer l’utilisation des travailleurs immigrés dans le processus de production capitaliste.
L’auteur, dans son introduction, présente lui-même les étapes de sa « démonstration » en dix chapitres :
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Nous aborderons quelques-unes des polémiques sur l’immigration : qu’en est-il de « la ruée vers l’Europe » et du « grand remplacement » dont on nous menace ?
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Nous observerons la position des différents partis politiques français à l’égard des immigrés.
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Combien sont-ils en France aujourd’hui ? Comment leur flux a-t-il évolué dans l’histoire ? D’où viennent‑ils ?
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Nous examinerons quels y sont leurs statuts et leurs droits.
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Que font-ils ? Que coûtent‑ils ?
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Quels sont les effets des lois oppressives contre les migrants ?
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Nous préciserons la situation des migrants en Europe.
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Leur rôle dans le monde.
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Nous recenserons les axes de lutte auxquels ils participent car « migrer c’est déjà lutter ».
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Nous rappellerons le projet commun des travailleurs, natifs et immigrés.
Le style est alerte. Le propos se veut informatif. La contestation de l’ordre établi affleure. Le capitalisme ou libéralisme mondialisé est vilipendé. Le message n’est pas très éloigné de l’utopie communiste : Travailleurs de tous les pays, que vous y soyez natifs ou immigrés, unissez‑vous.
La lecture nécessite par endroits une attention soutenue pour prendre toute la mesure des comparaisons de pourcentages. Mais dans l’ensemble un document intéressant pour nourrir un débat sur la place, le rôle et la contribution des populations étrangères et/ou immigrées dans la construction d’une société démocratique renouvelée.