Églantine Gabaix-Hialé est une jeune journaliste humanitaire indépendante qui a entrepris de nombreux séjours et reportages dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak ravagés par la guerre, souvent accueillie dans de petites communautés religieuses. Ce livre est le fruit de rencontres avec des personnes et des familles victimes des conflits, réfugiées ou déplacées, vivant dans des conditions de grande pauvreté, également avec ceux et celles qui se sont engagés auprès d’elles, dont certains ont été enlevés ou assassinés par Daech.
Le titre de l’ouvrage a été donné par l’éditeur. Églantine, pour sa part, dit ne pas croire en Dieu mais avoue être à la recherche « des traces laissées par Dieu, dans le cœur de ceux dont la vie ne semble éclairée que par ce feu intérieur, de ceux qui vivent, se débattent et luttent dans un monde hostile et brutal. » En ce sens cet ouvrage est un hommage rendu à ces traces, à travers les nombreux témoignages rapportés. Ce qui explique le choix de les présenter en fonction de ce qu’ils révèlent. Le courage, la prière et le silence, la légèreté, le rire, l’hospitalité, la confiance, l’espérance sont les titres des divers chapitres. Autant de « valeurs » dont elle a pu évaluer le prix au cœur de tant de terreurs, de violences et de haines. Elle y a expérimenté ce que pouvait être la paix, la joie.
Elle fait état des liens particuliers qu’elle a pu nouer avec les communautés des Petites sœurs de Jésus, avec Jacques Mourad devenu évêque catholique syriaque d’Homs, et surtout avec le père jésuite italien Paolo Dall’Oglio, promoteur du dialogue interreligieux et des relations islamo-chrétiennes, qui l’a accueillie dans son monastère de Mar Moussa en Syrie, avant de disparaître en 2013 à Raqqa où il s’était rendu pour une tentative de médiation avec Daech. Depuis 2017, Églantine est chargée de mission pour « l’œuvre d’Orient », une association présente dans 23 pays pour l’éducation, les soins et l’action pastorale.
Un livre-témoignage, très personnalisé et très facile d’accès, qui donne un éclairage sur ce qui est vécu par des populations « au milieu des ruines ».