Née en 1998, l’auteure est diplômée de Sciences-Po Paris et porte-parole de Pour un réveil écologique, un collectif d’étudiants et de jeunes actifs qui souhaitent accélérer la transformation écologique dans l’enseignement supérieur et dans les entreprises. Elle signe ici son premier essai, sous forme d’un plaidoyer militant voulant répondre, comme elle l’exprime dans son prologue, aux questions suivantes. Qui sont ces jeunes debout pour le climat ? Quel rôle devront jouer les individus, le pouvoir économique et les pouvoirs publics dans l’avènement d’une écologie structurante ? Comment mener cette transformation, où, avec qui, contre qui, pour qui ? Pourquoi n’existe-t-il pas de consensus populaire autour d’une société écologique ? Comment y parvenir ? Et comment susciter une mobilisation collective à partir de simples engagements individuels ?
Vaste programme à explorer ! Léa Falco cherche à convaincre, spécialement les générations antérieures à la sienne. « Ne vilipendez pas les jeunes militants écologistes. Devenez radicaux : cherchez la racine du problème. Puis joignez-vous à eux. » Le temps est venu de « faire écologie ensemble. » Le message initial de la jeune activiste suédoise, Greta Thunberg est relayé par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres : « Ces écoliers ont compris quelque chose qui semble échapper à beaucoup de leurs aînés : nous sommes en guerre pour nos vies, et nous sommes en train de perdre. »
Pour forger sa démonstration, Léa Falco s’emploie à accumuler chiffres et pourcentages pour qu’on prenne la mesure de la progression de la dégradation climatique. Elle a su aussi recueillir aussi bien des témoignages de personnes ou de groupes qui en sont victimes que des initiatives prometteuses qui ici ou là tentent d’y faire face. À travers les divers chapitres de son livre, elle poursuit ses commentaires et ses interpellations. Et au terme, elle n’hésite pas à suggérer, voire à dicter, ce que doivent entreprendre dès maintenant les citoyens, les étudiants, les salariés, les fonctionnaires, les chefs d’entreprise, les élus de la République selon l’échelle de leurs responsabilités.
Faisant preuve d’une énergie salutaire dans ses propos, Léa Falco partage avec ses lecteurs son optimisme : la transformation écologique est possible, déjà en marche en quelque sorte dans la pensée des jeunes générations, mais ne pourra progresser que si elle est portée par un grand nombre comme le projet d’une société plus durable et plus solidaire.