Des signes d’espoir…

Rédaction de la Revue Quart Monde

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Rédaction de la Revue Quart Monde, « Des signes d’espoir… », Revue Quart Monde [En ligne], 182 | 2002/2, mis en ligne le 01 décembre 2002, consulté le 25 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/2317

Belgique, un minimex qui réinsère

(Selon une étude réalisée par l’Observatoire des finances communales) ce qui impressionne davantage à Charleroi, c’est le nombre sans cesse croissant de minimexés remis au travail. En septembre 2000, ils étaient 308 ; en janvier 2001, 368 et le mois dernier, 531 (…) Si l’on situe l’indice 100 au 1er janvier 1999, grâce à diverses mesures préconisées par les différents pouvoirs, le « taux de réactivation » a grimpé de 155 % en Belgique, de 189 % en Wallonie et de …246 % à Charleroi. Comment expliquer ce décalage ? C’est d’abord le résultat d’une politique décidée au début des années 80…

Nous avons déployé divers outils qui ont aidé nombre de jeunes sans statut. Ces gens ont retrouvé un travail limité dans le temps, certes, mais garanti par contrat, qui leur a servi de tremplin pour un nouvel emploi dans la vie professionnelle. (…) On considère aujourd’hui que 40 % environ des emplois des minimexés aidés de la sorte ont pu retrouver un emploi stable… (Le Soir, 14-2-02)

Canada, « Connecter l’enfant avec le parent »

L’organisme Assistance d’enfants en difficulté accomplit des petits miracles avec des enfants battus et abandonnés qui lui sont référés par quatre écoles du quartier Hochelaga Maisonneuve (un quartier où le taux de signalement et de placement à la Protection de la jeunesse est trois fois plus élevé qu’ailleurs à Montréal). L’organisme communautaire s’est installé depuis deux ans dans un immeuble à logements. Ils occupent cinq logements où gravitent en permanence une soixantaine d’enfants (…) « Nous sommes très forts pour connecter l’enfant avec le parent », indique le pédiatre Gilles Julien. Quand l’organisme prend un enfant en charge, il rencontre en même temps les membres de la famille, les voisins, le travailleur social, le professeur pour discuter du problème. Les deux comparses croient que le milieu familial demeure le meilleur endroit pour un enfant. (...) Si un signalement devient toutefois inévitable, les responsables d’AED le font de concert avec les parents. (La Presse, 4-1-02)

France, Les enfants renouent les liens sociaux

L’image de l’aire d’accueil d’Orléans La Source est un peu détonante en ce sens qu’elle bénéficie d’une vaste étendue de stationnement dans un environnement verdoyant. Agréée centre social, l’aire d’accueil propose aux voyageurs un panel d’action, notamment en direction des jeunes, avec la volonté toujours affichée d’ouvrir le centre sur l’extérieur. « Contrairement aux idées reçues, les familles tsiganes ont peur de ce monde extérieur et sont très réticentes à l’idée de laisser les jeunes s’y frotter » explique Azim Quassemyar, directeur de l’association départementale Actions pour les gens du voyage. « Pour autant, après un travail d’apprentissage et de confiance établie, nous leur proposons des activités sportives que l’on organise en lien avec les autres centres sociaux et notamment ceux des quartiers sensibles. Ainsi les jeunes apprennent à se rencontrer et à se connaître. A travers l’expérience de leurs enfants, les parents posent un nouveau regard sur l’autre. Les uns sur l’aire d’accueil, les autres sur le quartier environnant. » Même démarche avec les élèves de l’école d’adaptation installée sur le terrain. (Journal de l’Action sociale, 2-02)

France, Des mamans qui bougent

(…) et surtout le désir de voir les enfants s’épanouir, même dans un secteur difficile. Voilà ce qui pousse depuis octobre Patricia Cousin à animer avec une demi-douzaine de mamans les Razmokets, une nouvelle association de parents implantés dans le quartier Lamartine à Villejuif. Le mercredi après-midi, le petit groupe de bénévoles accueille les enfants de 6 à 10 ans de la cité Robert-Lebon. Au programme, toutes les activités artistiques et sportives imaginables, de la peinture au foot en passant par la poterie. (…) L’idée a germé lors d’une chasse aux œufs organisée à Pâques par Sports-Loisirs, l’association de l’OPHLM. « On s’est rendu compte qu’il n’y avait aucune structure pour les enfants dans la cité. Il fallait absolument faire quelque chose. Alors, on s’est bougées » (…) Le succès est immédiat. « La demande est telle qu’on envisage d’accueillir les enfants le samedi aussi » (…) « Patricia et les mamans ont comblé un vide dans la cité estime Béatrice Valbranche, chargée de mission dans les quartiers. Elles habitent là et ont donc un savoir faire indispensable à tout projet d’envergure. » De fait, l’ambiance générale semble se modifier dans cette cité… (Le Parisien, 8-2-02)

France, Une pension de famille pour sortir de l’errance

Voilà maintenant près de cinq ans que la « Maison Montigny » abrite des pensionnaires. (…) Dans ce pavillon, situé à Blois même, les six résidants disposent d’une chambre individuelle, chacun équipée d’une salle de bains. Ils prennent le souper ensemble et se répartissent les tâches domestiques. (…) « C’est le quotidien d’une famille » résume Chantal Fréval, la directrice du foyer Le Prieuré, géré par l’Association d’aide aux sans-logis de Loir-et-Cher, qui a créé la « Maison Montigny. » Mais les six pensionnaires reviennent de loin. La plupart d’entre eux ont, en effet, connu des « parcours de vie » d’une dureté inouïe. (…) L’association dispose bien de 17 appartements-relais mais elle a toutes les peines du monde à les « faire tourner » : les occupants s’y plaisent et s’enracinent. C’est ainsi qu’a peu à peu émergé l’idée de créer un « lieu de vie » pour des personnes qui ne pouvaient ni rester en CHRS ni supporter l’habitat individuel : la pension de famille était née. (Le Monde, 2-2-02)

France, La pauvreté et la campagne électorale

Selon un sondage réalisé par la Sofrès (Les 15 et 16 février auprès de 1 008 personnes) pour le Secours catholique, 82 % des Français estiment que les candidats à l’élection présidentielle ne parlent pas assez de pauvreté. (…) Interrogés sur les deux thèmes liés à la pauvreté les plus importants, les Français citent à 77 % le travail précaire, à 54 % la précarité des logements, à 50 % l’accès aux droits et à 13 % l’accueil des demandeurs d’asile politique.

(La Croix, 8/03/02)

Nicaragua, Cueilleurs de café : seuls face à la misère

« On n’a plus aucun espoir », déplore Carmen Gaitan, pour décrire la condition des 200 000 ouvriers agricoles que la crise du café a jetés dans la misère. (…) Face à la ruine actuelle des exploitations, les patrons ont commencé à licencier. Des familles de cueilleurs de café se sont retrouvées privées de tout. En quelques semaines, ils ont été des milliers à déambuler sur les routes. (La Jornada, in Courrier international, 29-11 – 5-12-01)

Vatican, « Les plus défavorisés donnent à d’autres »

Pour son assemblée plénière, le Conseil pontifical « Cor unum » se penche sur la question du volontariat. (…) La vertu d’assemblées comme (celle-ci) est en effet de confronter les expériences et des réalités différentes. « Si nous avons tant de bénévoles, relève Joël Thoraval (président du Secours catholique, c’est que leur rémunération vient d’ailleurs, salaires, retraites… Mais dans les pays les plus pauvres, comment être bénévole alors qu’il n’y a pas de travail, pas de revenus ? » Evoquant le Vietnam, un témoin expliquait cependant qu’on y voyait un extraordinaire élan de générosité : « Les plus défavorisés donnent encore à d’autres. Ils n’ont rien et donnent : c’est la sainteté. Pour vivre vraiment le partage, il faut être saint. » (La Croix, 11/02/02)

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