Cet article donne le statut d’institution médico-sociale aux centres assurant, en cure ambulatoire (c’est-à-dire en « externat ») des soins et des actions d’accompagnement social et de réinsertion à l’égard des personnes atteintes de dépendance alcoolique. Il précise que ces actions sont menées, non seulement en faveur des personnes elles-mêmes, mais aussi « en faveur de leur famille. »
Cette reconnaissance officielle des centres de cure ambulatoire devrait favoriser leur développement, en entraînant leur prise en compte dans les schémas départementaux qui précisent les perspectives de développement des institutions sociales et médico-sociales, et en leur permettant d’être financés dans le cadre de conventions passées avec l’État.
Les personnes qui souffrent de dépendance alcoolique et leur famille devraient donc trouver à terme davantage de soutien de proximité (la liste de ces centres de cure ambulatoire pourra probablement être obtenue auprès des Directions Départementales de l’Action Sanitaire et Sociale.)
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2. Les établissements publics ou privés de santé (hôpitaux, cliniques...) doivent s’assurer qu'à l'issue de leur séjour les patients pourront poursuivre leur traitement (article 73)
Cet article rappelle tout d’abord que la lutte contre l’exclusion fait partie des missions du service public hospitalier. Il précise l’une des conséquences de cette mission : les hôpitaux et cliniques doivent s’assurer que tous les patients, qui quittent l’établissement après y avoir été admis ou y avoir séjourné, disposent des conditions d’existence nécessaires à la poursuite de leur traitement.
Cela suppose que ces établissements se donnent les moyens - le cas échéant en partenariat avec d’autres acteurs sociaux - d’assurer un suivi durable des personnes après leur sortie, ce qui va au-delà du simple fait de donner au patient sortant l’adresse d’un centre d’hébergement ou d’un service social où il est attendu.
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3. Accompagnement apporté par la Protection Maternelle et Infantile (PMI), aux femmes enceintes et mères de familles, particulièrement les plus démunies (article 74)
Cette mission est donnée par l’article 74 aux PMI.
Les femmes enceintes et mères de milieu défavorisé sont donc en droit d’attendre de la PMI un soutien intense et durable, contrairement à certaines évolutions actuelles qui, pour des raisons budgétaires, voient les PMI réduire leurs actes remboursés aux seules consultations obligatoires.