Intégration, participation, reconnaissance

Bruno Couder

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Bruno Couder, « Intégration, participation, reconnaissance », Revue Quart Monde [En ligne], 201 | 2007/1, mis en ligne le 05 septembre 2007, consulté le 19 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/620

Lors du séminaire « Extrême pauvreté et emploi décent » organisé au Conseil économique et social (Paris, 11 décembre 2006), par Action mondiale contre la pauvreté, l’auteur plaide pour que la lutte pour l’emploi décent soit pensée à partir des situations d’extrême pauvreté.

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Emploi, Travail

« Les plus pauvres sont des travailleurs, mais pas forcément comme tout le monde l’entend... pas comme ceux qui travaillent depuis trente ans dans une grosse boîte, qui sont vraiment défendus. Le travail, nous le connaissons, mais pas forcément comme vous le concevez, vous. »

Ainsi parlait une militante du Quart Monde s’adressant à un représentant syndical en Belgique dans le cadre d’un groupe d’étude composé d’acteurs de la lutte contre la pauvreté, extrêmement divers par leur milieu social et leur niveau d’étude (certains savaient à peine lire et écrire, d’autres étaient des universitaires)1.

Cette parole me paraît particulièrement importante, car elle nous met en garde. Il faut  s’appuyer sur l’expérience et la pensée de ceux qui ont connu et connaissent l’extrême pauvreté pour pouvoir comprendre ensemble la situation et formuler des propositions.

Une expérience personnelle

Après une dizaine d’années de responsabilité à la délégation nationale d’ATD Quart Monde en France, j’ai eu la chance, de 1992 à 1999, de pouvoir à nouveau prendre contact avec des familles très pauvres, cette fois-ci dans un bidonville de la périphérie de Madrid. Avec elles nous avons développé des actions pour affronter les énormes difficultés auxquelles elles devaient faire face. Progressivement la confiance a été établie entre elles et notre équipe et nous avons découvert comment, dans ce bidonville situé hors les murs de la capitale de l’Espagne, ces familles luttaient pour faire face à leurs responsabilités.

Pour moi qui venais de l’Europe du Nord, une chose était frappante : les chefs de famille ne comptaient en rien sur des revenus de substitution pour vivre ou survivre, car il n’y en avait pratiquement pas. Tout l’argent qui rentrait était le fruit d’une activité économique. Sur une cinquantaine de familles que nous connaissions, une seule vivait du salaire d’un des fils, gardien à la grande décharge qui voisinait le lieu, et une autre disposait de la maigre retraite du grand-père qu’elle hébergeait. Toutes tiraient leurs revenus, souvent très faibles et aléatoires, de travaux de récupération (ferraille, carton, brocante) et de commerces ambulants (ventes de fruits ou de vêtements sur les marchés ou à la sauvette, de briquets à la sortie du métro de la Puerta del Sol au centre ville). Certains adultes étaient à leur compte, d’autres travaillaient pour un autre qui les payait de la main à la main en fin de journée. Les plus dynamiques vivaient bien, avec des revenus visiblement suffisants, les plus pauvres avaient de très maigres revenus au jour le jour. Je me souviens d’un père de famille qui, faute de véhicule, fouillait dans la décharge pour y trouver les métaux les plus valorisés qu’il ramassait dans un grand sac d’engrais. La plupart des familles étaient dans l’économie informelle, sans contrat de travail, sans patente, sans assurances. Toutes disposaient de l’accès au système de santé du simple fait d’être espagnoles. Dans ce contexte si difficile pour les plus faibles, ce qui me frappait c’est que je sentais les chefs de famille de ce bidonville bien plus fiers, bien plus debout, que la plupart des chefs de famille très pauvres que j’avais connus en France. La différence évidente était qu’ils étaient fiers de subvenir autant qu’ils le pouvaient aux besoins des leurs, ils étaient inscrits dans le monde du travail, même si c’était à sa marge, ils ne dépendaient pas de services sociaux : en sept ans je n’ai jamais vu un travailleur social venir dans le bidonville... !

En Europe : le Nord et le Sud

L’Espagne était depuis peu d’années entrée dans la Communauté européenne. Une forte pression était ressentie de la part des pays d’Europe du Nord : l’Espagne devait agir pour réduire l’importance de cette économie informelle. Un jour où nous en parlions, dans le cadre d’un réseau qui réunissait les principales ONG et les syndicats, j’ai pu faire part de mon inquiétude. Bien sûr je ne pouvais être en faveur des conditions de travail si dures que subissaient une grande part de ces travailleurs, ni du fait qu’ils étaient totalement à l’écart du droit du travail, des systèmes d’indemnisation du chômage et des retraites. Mais en visant à la régularisation de ces situations, allait-on inventer avec eux une manière de faire qui leur permettrait de garder ce rôle actif et cette fierté, ou bien allait-on agir sans discernement, sans tenir compte ni de leur situation ni de leurs idées, et, en copiant les systèmes en vigueur en Europe du Nord, risquer d’exclure définitivement les travailleurs les plus faibles et les rejeter dans l’assistance, l’inutilité et la honte ?

Les circonstances ont fait que j’ai dû quitter Madrid pour prendre les responsabilités que j’assume maintenant. Je n’ai pu suivre de près comment la situation a évolué. Mais au moment de préparer cette intervention, inévitablement cette réalité m’est revenue à la mémoire et a guidé ma réflexion. Les réalités du monde du travail au Nord et au Sud sont bien différentes, les possibilités d’évolution aussi. Mais cette question n’est-elle pas centrale : pour évoluer vers plus de justice, plus d’humanité, plus de respect des droits de l’homme, prend-on en compte l’expérience de tous les travailleurs, et en particulier de ceux qui ont les conditions de vie et de travail les plus dures, de ceux qui sont même exclus de ce monde du travail ?

Le rôle du CES

A travers une succession de rapports durant les années 1980 et jusqu’en ce début de siècle, le Conseil économique et social (CES) s’est efforcé de réfléchir à la réalité de la grande pauvreté et de la précarité économique et sociale (titre du rapport Wresinski en 1987), en faisant en sorte que le point de vue des personnes et des familles vivant ces situations soit pris en compte. Je me plais à le rappeler, car c’est en fait très exceptionnel dans le monde aujourd’hui.

Dans les années 1960-1970, alors même que l’Europe vivait ce qu’on a appelé les  Trente glorieuses, marquées par une période dite de plein emploi, une époque où les entreprises allaient chercher dans les pays du Sud des millions de travailleurs pour répondre à leurs besoins de main d’œuvre, ATD Quart Monde constatait déjà que tout en bas de l’échelle sociale, les travailleurs les plus pauvres avaient de grandes difficultés à se situer dans le monde du travail. Durant toutes ces années, nous n’avons cessé d’alerter les pouvoirs publics et les partenaires sociaux sur la réalité de ces travailleurs exclus de monde du travail, et ce n’est qu’à partir des années 1980, quand le chômage s’est beaucoup accru en France et a atteint tous les milieux sociaux que nous avons commencé à pouvoir nous faire entendre. Au même moment, le père Joseph Wresinski est devenu membre du Conseil économique et social, et c’est dans le cadre de cette institution qu’il a pu le mieux faire avancer la réflexion et les propositions.

Travailleurs très divers

En 1987, son rapport2 Grande pauvreté et précarité économique et sociale devant le Conseil économique et social reprenait très largement les travaux sur les travailleurs les plus pauvres dans l’économie française menés durant plus de quinze ans par notre Institut de recherche sous la responsabilité de Xavier Godinot3

Il constatait que parmi les travailleurs les plus pauvres, une partie était constituée de travailleurs relativement stables, qui parviennent à rester plus de cinq ans dans la même entreprise : ceux qui n’ont pas de problèmes graves de santé et ont pu acquérir un certain savoir-faire (sans que celui-ci constitue toujours une formation qualifiante reconnue). Ces travailleurs sont généralement dans des postes de travail isolés, dans de petites entreprises, affectés à des tâches le plus souvent pénibles.

Une autre partie était constituée de travailleurs intermittents, occupant des postes de travail précaire par nature (emplois intérimaires, travaux saisonniers, emplois de main d’œuvre dans le bâtiment et les travaux publics). C’est la nécessité qui les contraint à accepter ce type d’emploi : après s’être heurtés des semaines ou des mois à des refus d’embauche, d’autant plus qu’ils se savent illettrés ou marqués par un passé judiciaire, ces travailleurs sont prêts à accepter n’importe quel emploi. Ils le font pour rapporter quelque argent à la maison, l’emploi fut-il malsain, dangereux ou clandestin. La brièveté même des périodes de travail ne leur ouvre pas droit le plus souvent à l’assurance chômage. Tout leur espoir est de sortir de cette précarité par l’obtention d’un travail durable, espoir une nouvelle fois déçu à chaque fois qu’ils sont congédiés.

La troisième partie de ces travailleurs les plus pauvres est constituée des travailleurs épisodiques, ceux qui connaissent de très longues périodes de chômage, n’ont que des emplois occasionnels et sont souvent contraints à vivre d’expédients. La plupart du temps ils cumulent des problèmes de santé consécutifs à des accidents, à des conditions de vie très dures. Toutes leurs énergies sont absorbées par des nécessités de survie immédiate. Pour nourrir et loger leur famille, ils se livrent à des activités indépendantes de récupération, à de petits travaux au noir ou à des services rendus contre rémunération. Ils doivent souvent solliciter parallèlement des secours auprès du centre communal d’action sociale (CCAS) et/ou d’autres organismes.

Enfin le rapport Wresinski constatait que les jeunes de ces familles étaient d’emblée confrontés au chômage, à de petits boulots, à une succession de stages de formation ne débouchant sur rien.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Bien des observations du rapport Wresisnki restent vraies. La différence vient d’une part de la mise en place du revenu minimum d’insertion (RMI) et de multiples parcours d’insertion ou de contrats spécifiques, mais aussi d’une plus grande exposition des entreprises à la concurrence internationale qui a exigé des augmentations de productivité, excluant encore davantage les travailleurs les moins qualifiés de l’accès au travail, et de la multiplication du nombre des immigrés sans papiers condamnés de ce fait au travail au noir avec tout ce que cela signifie d’exploitation et de risques pour eux.

Le Conseil économique et social a fait le bilan de la situation et formulé des propositions à plusieurs reprises, recherchant à chaque fois le point de vue des personnes qui vivaient ces situations extrêmes. Le dernier travail en date est le rapport Robert 4. L’accès de tous aux droits de tous par la mobilisation de tous, en 2003.

Il y aurait beaucoup à reprendre dans ce rapport. Concernant les questions d’emploi décent, il note : « la précarisation de l’emploi et l’augmentation du nombre des « travailleurs pauvres » conduisent les organisations syndicales à chercher de nouvelles formes d’action pour défendre et représenter les travailleurs précaires, les chômeurs et les personnes en situation d’exclusion. Cette démarche est essentielle pour l’accès de ces derniers au droit commun et améliore les garanties pour l’ensemble des salariés. »

Relativement au dialogue social, il affirme : « Les années de forte crise économique ont provoqué une mobilisation à laquelle la loi relative à la lutte contre les exclusions est venue donner une orientation et certains moyens. Cependant, la problématique de l’exclusion n’a pas encore été suffisamment prise en compte par les partenaires sociaux dans leur dialogue organisé. C’est l’étape que ceux-ci se proposent de franchir. » Le rapport détaille ensuite les modalités de ce dialogue au niveau territorial, énumérant ses objectifs et formulant de façon précise comment parvenir à les réaliser.

Les partenaires sociaux qui ont adopté ce rapport ont renouvelé leurs engagements devant les associations réunies dans le collectif Alerte. Mais il faut bien constater que sur le terrain, cette dynamique de dialogue tarde à se concrétiser. Puis-je me permettre d’inviter très vivement les partenaires sociaux à franchir des étapes significatives dans ce domaine ?

Ce tableau est dressé à partir de la France, mais notre présence dans divers pays d’Europe et d’Amérique du Nord nous apprend que les ressemblances avec ce constat sont beaucoup plus grandes que les différences dues à des systèmes de protection sociale et à des dispositions législatives : l’accès des travailleurs les plus pauvres à l’emploi décent y est généralement très difficile, marqué par l’humiliation et la pénibilité ou carrément impossible.

Dans les pays du Sud

Il existe au niveau international un accord entre les chefs d’Etat et de gouvernement pour affirmer que l’emploi productif et le travail décent doivent être situés au centre des politiques économiques et sociales mises en œuvre pour atteindre les Objectifs du développement pour le Millénaire et diminuer de moitié la pauvreté d’ici 2015. L’ECOSOC5 avait fixé à son débat de haut niveau de juin 2006 l’objectif de « créer un environnement favorable, au niveau national et international, à la création du plein emploi productif et de l’emploi décent pour tous, et son impact sur le développement durable ». Se donner ainsi l’objectif de ne laisser personne de côté est primordial, parce que cela oblige la communauté internationale à se poser la question de savoir qui sont les personnes et communautés qu’elle n’arrive pas à atteindre et pourquoi elle n’y arrive pas.

La réalité vécue dans les pays du Sud peut paraître très éloignée de ce dont nous venons de parler pour les pays du Nord. Que veut dire l’accès au travail décent pour les plus pauvres dans des sociétés dans lesquelles la plus grande partie de la population a seulement accès à l’économie informelle, secteur qui souffre d’un grand déficit de travail décent ?

Economie informelle et projet de développement

L’économie informelle6 est une économie régie par les relations familiales et communautaires. Quand des personnes vivent en situation d’exclusion sociale, les relations qu’elles entretiennent tant au sein de leur communauté qu’avec le reste de la société sont déficientes. Ceci explique pourquoi leur intégration dans un marché du travail presque totalement informel est si difficile et pourquoi les personnes les plus pauvres n’ont le plus souvent accès qu’à des emplois qui leur permettent au mieux de survivre, rarement de sortir de la pauvreté ou de l’extrême pauvreté.

 Dans la contribution qu’ATD Quart Monde a remise à la Banque mondiale dans le cadre de l’étude Sortir de la Pauvreté, il est écrit : « L’itinéraire professionnel de M. Rojas (travailleur pauvre habitant la ville de Cusco au sud du Pérou) confirme un constat valable sur le marché du travail dans de nombreux pays au Nord comme au Sud, celui de l’appauvrissement des petits salariés au cours de leur vie active par suite de l’usure progressive de leur force de travail. A la différence des salariés plus qualifiés qui, évoluant sur un marché du travail mieux protégé, peuvent « faire carrière » et s’enrichir par leur travail, de nombreux salariés non qualifiés s’appauvrissent au cours de leur vie active. En effet leur santé se détériore inexorablement, autant à cause des conditions pénibles et dangereuses des emplois précaires qu’ils obtiennent qu’à cause des longues périodes de chômage qui minent le moral. »

Une des réalités vécue massivement par les populations les plus vulnérables est que les programmes de développement se réalisent sans qu’ils y soient associés, et puissent en tirer le moindre bénéfice. En voici un exemple. Dans un pays d’Amérique latine, la construction d’un barrage a été entreprise afin de permettre l’irrigation de terrains cultivables dans une communauté de paysans. L’organisme financeur avait inclus dans ses exigences une consultation de la population. Mais cette consultation a été réalisée par le biais des représentants élus de la communauté, qui sont de fait issus des familles les plus dynamiques et les plus riches. Les paysans les plus pauvres n’y étaient pas présents et leurs intérêts n’ont pas été pris en compte. Dès l’origine, les paysans les plus pauvres, qui ont leurs terrains dans les parties les plus hautes de la montagne, ont été exclus, car le barrage a été construit plus bas que leurs terrains. L’organisme financeur du projet a exigé que les paysans de la communauté participent par leur travail et par une cotisation à l’association communale et que les délais fixés pour la construction soient respectés. Les personnes qui ne pouvaient payer en argent pouvaient le faire en journée de travail. Ce sont des conditions bien compréhensibles, mais les paysans les plus faibles ont peu à peu abandonné le projet parce qu’ils n’arrivaient pas à suivre le rythme du travail. Seuls les paysans qui avaient le plus de moyens ont pu vraiment participer et bénéficier du projet, qui finalement a contribué à renforcer les exclusions et les inégalités à l’intérieur de la communauté.

Perspectives

On constate donc que dans des contextes très différents de ceux des pays du Nord, les mêmes réalités d’exclusion produisent les mêmes effets sur les populations les plus vulnérables des pays du Sud. Peut-on dès lors dégager des propositions pour l’accès au travail décent des populations qui vivent dans l’extrême pauvreté ?

Nous ne pouvons qu’adhérer au programme de l’Organisation internationale du travail (OIT) défini par son directeur général Juan Somavia : « Le but général de l’OIT aujourd’hui est que chaque femme et chaque homme puissent accéder à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité. » L’OIT rappelle d’ailleurs que « le travail décent devrait être au cœur des stratégies mondiales, nationales et locales relatives au progrès économique et social. Il joue un rôle fondamental dans les efforts tendant à lutter contre la pauvreté et constitue un moyen de réaliser un développement durable fondé sur l’équité et l’inclusion ».

Mais de nombreux exemples, aussi bien dans les pays du Nord que dans ceux du Sud, montrent que cela ne peut suffire. Il faut que dans tous les programmes visant à développer le travail décent soient reconnues comme objectifs : l’intégration des personnes les plus vulnérables, leur participation à la vie de la communauté, la reconnaissance que leur participation constitue un élément indispensable pour le développement de leur quartier.

Il faut également que la participation des plus pauvres à la vie culturelle, économique, sociale et spirituelle de la société soit un critère pour l’évaluation de ces programmes.

1 « Sortir de l’inactivité forcée ». Dossiers et documents de la Revue Quart Monde n°8 (1998)
2 Grande pauvreté et précarité économique et sociale, rapport présenté par Joseph Wresinski au nom de la section des affaires sociales du Conseil
3 Les travailleurs sous prolétaires, Xavier Godinot. Ed. Quart Monde 1985
4 Les Editions des Journaux Officiels, 2003.
5 ECOSOC : Conseil économique et social des Nations unies
6 Mesurer l’ampleur du travail informel est malaisé. En raison de définitions divergentes selon les pays, les chiffres disponibles n’ont qu’une valeur
1 « Sortir de l’inactivité forcée ». Dossiers et documents de la Revue Quart Monde n°8 (1998)
2 Grande pauvreté et précarité économique et sociale, rapport présenté par Joseph Wresinski au nom de la section des affaires sociales du Conseil économique et social (10 et 11 février 1987)
3 Les travailleurs sous prolétaires, Xavier Godinot. Ed. Quart Monde 1985
4 Les Editions des Journaux Officiels, 2003.
5 ECOSOC : Conseil économique et social des Nations unies
6 Mesurer l’ampleur du travail informel est malaisé. En raison de définitions divergentes selon les pays, les chiffres disponibles n’ont qu’une valeur indicative. L’OIT estimait que la part de l’emploi urbain informel était en moyenne de 58% en Amérique Latine (1997), de 80% de l’emploi hors agriculture en Afrique dans la dernière décade. (ILO, Decent work an the Informal Economy, Genève, p 20 et 21)

Bruno Couder

Bruno Couder est délégué général adjoint du Mouvement international ATD Quart Monde

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