Nathalie Bénézet. Les moissons de l’absence

Éd. Chèvre-Feuille, 2016, 102 p.

Daniel Fayard

p. 59-60

Référence(s) :

Nathalie Bénézet. Les moissons de l’absence, Éd. Chèvre-Feuille, 2016, 102 p.

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Daniel Fayard, « Nathalie Bénézet. Les moissons de l’absence », Revue Quart Monde, 241 | 2017/1, 59-60.

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Daniel Fayard, « Nathalie Bénézet. Les moissons de l’absence », Revue Quart Monde [En ligne], 241 | 2017/1, mis en ligne le 15 septembre 2017, consulté le 23 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/6816

« C’est fou comme ça prend de la place les absents ! Beaucoup trop peut-être... »

Le poids de leur présence est au cœur de ce roman.

Un vieil homme meurt dans le foyer de travailleurs immigrés dont il partageait la vie. Personne ne connaît son histoire. Il ne reste de lui que quelques objets et un manuscrit.

Peut-on enterrer un homme dont on ne connaît rien ? Peut-on s’y résoudre, se contenter d’avoir pitié ?

C’est par l’écriture que ce vide va être comblé, en cheminant à la quête des absents de sa vie.

Une écriture foisonnante de mots et d’images. Un langage poétique et recherché. Des dialogues familiers parfois triviaux. Un scénario plein de détermination et de tendresse révélant d’autres absences vécues.

Au bout du conte, des retrouvailles qui vont permettre l’enterrement digne du défunt et la lecture d’un testament-message, comme un hommage final à tous « les errants, les exilés et déplacés qui sont de nulle part et de partout ». L’absence encore !

Daniel Fayard

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