Après avoir vu le film d’animation de Claude Barras, Ma vie de courgette, aux dialogues pleins de pudeur, j’ai voulu lire le livre dont il s’était inspiré. Dans cette collection s’adressant aux collégiens, j’ai été quelque peu déroutée : il s’agit d’une autobiographie fictive, celle d’un enfant de neuf ans placé dans une maison d’enfants après avoir tué sa mère. Tous les deux vivaient dans des conditions difficiles (le père parti, la maman en invalidité devenue alcoolique...). Le langage employé se veut être celui de ces enfants placés mais cela rend la lecture un peu pénible. Le livre ne manque toutefois pas d’humour. Il nous plonge « à hauteur d’enfants », il nous livre leurs sentiments, l’amitié qui leur permet de garder goût à la vie.
Cependant, la manière dont on parle des parents n’a cessé de me choquer : « .Une famille complètement irresponsable », « Ton abruti de père », une femme de « mauvaise vie ». Ces situations existent, mais les enfants comme les lecteurs sont laissés seuls, sans repères pour comprendre.
La réponse proposée semble être « famille d’accueil », ou mère « idéale » en l’éducatrice Rosy. N’y en a-t-il pas d’autres ?