Claude Chevassu, Annie et Jean‑Yves Millot, Denis Gendre. Zéro jeune en échec

Éd. de la Chronique sociale/ Éd. Quart Monde, 2019

Daniel Fayard

p. 59

Référence(s) :

Claude Chevassu, Annie et Jean‑Yves Millot, Denis Gendre. Zéro jeune en échec. ECCOFOR, une école de production pour la réussite de tous, Lyon. Éd. de la Chronique sociale, Coll. Comprendre la société / Éd. Quart Monde, 2019, 167 p.

Citer cet article

Référence papier

Daniel Fayard, « Claude Chevassu, Annie et Jean‑Yves Millot, Denis Gendre. Zéro jeune en échec », Revue Quart Monde, 253 | 2020/1, 59.

Référence électronique

Daniel Fayard, « Claude Chevassu, Annie et Jean‑Yves Millot, Denis Gendre. Zéro jeune en échec », Revue Quart Monde [En ligne], 253 | 2020/1, mis en ligne le 01 mars 2020, consulté le 19 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8464

Cet ouvrage fait connaître les Écoles de production (33 établissements en France) qui accueillent des jeunes « en difficulté » de 15 à 18 ans pour les conduire jusqu’au CAP, au Bac Pro ou à un titre professionnel. Leur principe est d’apprendre en produisant : Faire pour apprendre.

ECCOFOR (Écouter, Comprendre, Former), créée à partir de 2010 à Dole dans le Jura, accueille dans une activité Pneus et services ou dans une section Métallerie, trois catégories d’élèves : des jeunes mineurs non accompagnés, des jeunes voyageurs et des jeunes décrocheurs scolaires. Un chapitre présente le portrait et l’itinéraire de trois anciens élèves relevant de chacune d’entre elles.

Les auteurs, membres du Mouvement ATD Quart Monde, sont bien placés pour faire un récit détaillé de sa genèse, de son développement, de la pédagogie mise en œuvre puisqu’ils en sont initiateurs, animateurs, témoins privilégiés. Leur détermination à vouloir la réussite de tous est impressionnante. En témoigne l’importance accordée à l’accompagnement et à l’encadrement des élèves.

Il faudrait encore mentionner tout l’investissement réalisé pour créer et consolider des réseaux hors de l’école, pour recruter des formateurs bénévoles, pour trouver des commandes, pour obtenir des stages en entreprise, pour gagner des reconnaissances et des appuis institutionnels, pour susciter la création d’autres écoles de production.

Pour évaluer toute cette expérience, les auteurs ont procédé à de nombreuses interviews dont de longs extraits permettent d’entendre les appréciations non seulement des élèves et des anciens élèves eux-mêmes, mais aussi celles de leurs parents, de leurs formateurs, de leurs employeurs. L’enjeu n’est-il pas de « mobiliser un territoire autour de la réussite scolaire et professionnelle de ses jeunes en grande précarité sociale, d’aider ce territoire à se transformer pour faire une place à chacun ? »1

1 Voir également l’article de François Foucquart, p. 37.

1 Voir également l’article de François Foucquart, p. 37.

Daniel Fayard

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