Danielle Kelder, La panade

Ed. Ouvrières, 1991, 184 pages

Daniel Fayard

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Danielle Kelder, La panade, Ed. Ouvrières, 1991, 184 pages

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Daniel Fayard, « Danielle Kelder, La panade », Revue Quart Monde [En ligne], 146 | 1993/1, mis en ligne le 19 mai 2020, consulté le 28 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8957

La panade, une soupe faite avec du pain bouilli dans de l’eau ou du lait, la misère en quelque sorte.

La panade, Danielle Kelder connaît. Elle l’a vécue dans son enfance. C’est sa terre natale : une cité populaire de la banlieue parisienne. Elle y a appris à vivre, à lutter avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), à chanter aussi.

Car Danielle est avant tout une chanteuse, internationale même. Elle a trouvé sa voie : crier l’espérance, celle de son peuple, celle de Jésus-Christ. Pour elle, c’est tout un.

Le récit qu’elle livre déborde d’émotions. Avec des dialogues, des poèmes, des chansons, des lettres, des rencontres, des photographies… des prières aussi.

Elle raconte comment un jour elle a été invitée à venir chanter en Haïti par le père Aristide, avant qu’il ne soit élu président.

Là, c’est le choc. « Dans le regard des enfants d’Haïti, j’ai retrouvé mon propre regard d’enfant. » Des pans entiers de sa vie ressurgissent dans sa mémoire. Ce n’est pas « Dallas. » C’est la vraie vie, celle dont il faut se nourrir pour garder les pieds sur terre, pour ne pas trahir les siens, pour honorer la dignité de ceux qui résistent tous les jours à la panade, pour la vaincre un jour.

« Des récits comme le mien, il faudrait que tout le monde puisse en lire un peu chaque jour. Le monde changerait. » C’est son message : à quoi sert-il que les pauvres écrivent s’ils ne sont pas lus ?

Daniel Fayard

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