Jean Tonglet : Où, quand et avec quels objectifs est né Calcio Sociale ?
Massimo Vallati : Partons de notre lieu de naissance, la cité de Corviale, dans la périphérie de Rome. Il faut imaginer, au bout de la ville, un immeuble de 9 étages, de plus d’un kilomètre de longueur – on l’a baptisé Il Serpentone (le grand serpent), construit à la fin des années 1970, et qui a accueilli 10 000 habitants dans 1 200 appartements, la plupart venant de bidonvilles, de logements précaires, relogés là, loin de tout, des commerces, des institutions publiques. Ce quartier périphérique est devenu, comme d’autres ailleurs, un quartier symbole du mal-vivre urbain, de la dégradation, de l’exclusion sociale et de l’abandon. En 2004, j’étais éducateur sportif dans une paroisse et j’assistais très régulièrement à des tournois de football. J’y observais, partout, la même dynamique : un sport marqué par la violence verbale et même physique. Ce climat de violence m’était insupportable et j’ai alors proposé au ...
Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2024.