En 2018, dans le cadre d’un échange Erasmus, le réalisateur de 25 ans a rencontré Sharif, un étudiant palestinien à Turin. Puis ce fut Meri, fondatrice du centre d’échanges culturels italo- palestinien à Gaza.
Son idée de départ est avant tout de découvrir des jeunes de son âge avec en toile de fond la ville de Gaza. Il commence par décrire la ville à la tombée du jour, ses odeurs, les sons, avec poésie et douceur. Puis rapidement le ton change ; les mots prononcés en voix off deviennent politiques, unilatéraux, du côté des habitants palestiniens, prisonniers dans leur pays.
Le voyage1 commence par les images d’archives des funérailles noires de monde du photographe de presse palestinien Yasser Mortaja, suite à son décès survenu en 2018 lors de la première Grande Marche du Retour2.
Ensuite la découverte se fait à travers les rencontres de Gazaouis aux profils variés, plutôt privilégiés.
Ayant tourné avant l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas, le réalisateur a voulu conserver ses contenus en l’état pour que son film revête un caractère d’abord humain, ensuite politique. Depuis la guerre ouverte, tous ses protagonistes ont trouvé refuge ailleurs dans le monde (interview du réalisateur). Le cinéaste revendique un regard esthétique, axé sur la beauté des visages, des paysages. A noter une très belle et très longue scène – atypique, comme posée sur un brûlot – montrant un cavalier et son cheval baignés dans la mer. Le film se veut une invitation à découvrir ce pays merveilleux (sic).