Echos de Haïti

Rédaction de la Revue Quart Monde

p. 52

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Bibliographical reference

Rédaction de la Revue Quart Monde, « Echos de Haïti », Revue Quart Monde, 179 | 2001/3, 52.

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Rédaction de la Revue Quart Monde, « Echos de Haïti », Revue Quart Monde [Online], 179 | 2001/3, Online since 05 March 2002, connection on 02 December 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/1794

Index de mots-clés

Famille

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Haïti

En Haïti, beaucoup de parents pensent ne pas pouvoir bien s’occuper de leurs enfants : familles très nombreuses, nourriture insuffisante, maisons minuscules et insalubres, quartiers trop violents et dangereux en particulier pour les adolescentes, manque de moyens pour payer l’école ou pour faire accéder les enfants à une éducation de qualité. Ils peuvent être tentés de confier certains de leurs enfants à d’autres. Ils les placent, par exemple, dans des institutions, pour que les enfants puissent bénéficier de beaucoup de choses que leurs parents seraient incapables de leur apporter… Mais au sortir de ces institutions, les jeunes sont le plus souvent déconnectés de leurs familles qui avaient mis en eux de grands espoirs, en particulier une aide économique. Cette énorme pression sur les jeunes, les conditions de vie misérables de leurs familles et des autres jeunes de leurs quartiers (conditions auxquelles ils ne sont plus habitués), le marché du travail en Haïti réduit à une peau de chagrin, tout cela fait que souvent les jeunes finissent par quitter encore et dans de mauvaises conditions, leur famille qui avait tant rêvé pour eux.

D’autres parents confient par choix ou par nécessité un ou plusieurs de leurs enfants à des familles qui normalement s’engagent à s’en occuper et à les mettre à l’école en échange de quelques services. Ces enfants sont appelés les « rèstavèk ». Parfois ces familles – souvent elles-mêmes économiquement très faibles – délaissent les enfants et ne les envoient pas à l’école. Certaines les font même travailler dur en permanence ou les maltraitent.

Que sont devenus les rêves des parents pour leurs enfants ?

Si on investissait assez d’énergie et de moyens pour donner à tous les enfants haïtiens la possibilité d’aller à l’école, on pourrait franchir avec les parents un très grand pas.

Rédaction de la Revue Quart Monde

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