Annexe 1
CGPME, Champagne-Ardenne – CAPEB, CFDT Champagne-Ardenne
PME et insertion
Tout le monde ne cesse de l’affirmer, les créations d’emplois sont le fait des PME-PMI, des petites, voire de très petites entreprises. Pour satisfaire à leurs besoins, trop souvent le marché de l’emploi offre, d’une part quelques salariés disposant d’un savoir élevé mais n’ayant aucune expérience professionnelle, et d’autre part un grand nombre de personnes ne remplissant pas les conditions d’employabilité.
Lorsque l’on sait qu’une entreprise c’est la rencontre entre un porteur de projets et des compétences à le mettre en œuvre, on comprend que le développement des PME-PMI pourrait être beaucoup plus performant si le seuil d’employabilité jugé nécessaire par chacune d’elles pouvait être atteint par tous les chômeurs et autres exclus.
C’est possible :
- en conduisant simultanément insertion sociale et insertion économique ;
- en disposant d’un temps suffisant pour conduire cette démarche ;
- en offrant à l’intéressé un statut unique tout au long de son parcours d’insertion.
Une association ou une société intermédiaire pourrait être le cadre juridique permettant de prendre en compte ces différents points. Mais pour une efficacité optimum, il est à la fois nécessaire:
- d’éviter que ne s’institue une fausse concurrence économique entre les organismes d’insertion et les entreprises de production ;
- d’offrir à l’issue d’un parcours d’insertion une réelle sortie vers le monde économique, vers un réel emploi.
Pour atteindre ces deux objectifs, les entreprises, les professionnels doivent s’impliquer tout au long du parcours d’insertion.
Propositions :
Créer des organismes d’insertion dans le cadre d’accord partenarial et sous contrôle paritaire.
Leur objectif serait de permettre aux exclus d’atteindre le seuil d’employabilité fixé par les professionnels à l’issue d’actions de gestion anticipée des compétences.
Les cadres des PME-PMI, voire leurs dirigeants, pourraient s’impliquer dans les actions de formation au sein de ces organismes.
Cela permettrait à deux mondes qui s’ignorent, les chefs d’entreprise et les jeunes notamment du Quart Monde, de se découvrir et de construire ensemble les conditions de leur collaboration future.
Annexe 2
Message de Monsieur Yvon Staffolini, DRH Ardam Electrolux, à Revin (Ardennes)
Des raisons impérieuses et professionnelles, indépendantes de ma volonté, ne me permettent pas d’assister à la réunion : « Pour le Formation et l’Insertion Economique des jeunes les plus défavorisés. »
Cependant, l’entreprise Ardam, consciente de son rôle social concernant ce problème, reste néanmoins très attentive et intéressée par toutes les initiatives qui permettront d’y apporter un soutien, quel qu’il soit.
Dans cet ordre d’idée, nous avons contacté les entreprises suivantes : Ford, Tréfimétaux, Deville, Solac, Magotteaux qui nous ont donné leur accord pour engager, dans les Ardennes, une réflexion relative à la lutte contre l’exclusion et l’accès à la qualification.
Annexe 3
Mouvement international ATD Quart Monde, Délégation Régionale Rhône-Alpes
« Contre l'exclusion, une qualification »
Une formation qualifiante de 3 ans pour des adultes en situation d’exclusion.
« Chaque expérimentation devrait tendre à ce que tout adulte (homme ou femme) particulièrement défavorisé et sans diplôme scolaire ni qualification puisse entreprendre une mise à niveau comprenant, si nécessaire, un apprentissage ou un réapprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul, et devant conduire à une formation professionnelle au moins du niveau du Certificat d’Aptitude Professionnelle...
L’ensemble de ces dispositions pourrait bénéficier en priorité aux personnes ayant souscrit un contrat-projet d’insertion dans le cadre de mesures de garantie d’un minimum de ressources. »
Extrait du Rapport Wresinski « Grande pauvreté et précarité économique et sociale » adopté
Par le Conseil Economique et Social en février 1987. (Journal Officiel p. 11).