Une enfance et une adolescence dans une famille kabyle, pendant l’entre-deux guerres, en Haute Kabylie. C’est là que vivent les Menrad. Une famille nombreuse. Sept personnes. Seul le père travaille. La misère s’installe.
Ils ne font plus, comme on dit, « figure de pauvres ». Ils ne se rendent pas compte qu’ils sont pauvres. Ils sont comme les autres, voilà tout.
C’est, à peine transposée, la jeunesse même de l’auteur que nous découvrons. Unique garçon de la maisonnée, il était destiné à représenter la force et le courage de la famille au milieu des sœurs et des tantes qui vont participer à son éducation. Laissant sa famille au soin de son frère, Ramdane quitte, un matin, son village pour aller travailler en France. C’était l’ultime ressource, le dernier espoir, la seule solution. Il a eu plus de chance que la plupart de ses camarades, il a pu étudier, conquérir un diplôme, sortir de la pauvreté.
Ce témoignage, plein de vérité et d’une émotion souvent teintée d’humour, est d’un admirable conteur qui est devenu dans l’Algérie d’aujourd’hui, à la lettre, un classique.