En Centrafrique, comme dans beaucoup de pays, tout le monde ne peut pas se permettre de vivre dans de bons endroits. Les pauvres surtout sont obligés de s’installer dans des lieux instables, inondables, dangereux ou pollués.
La violence, le fleuve, la forêt, la faune
C’est ainsi que Barclay, sa femme Cyndie et leurs deux enfants s’étaient résignés à vivre dans un quartier dangereux. Un lieu où, avec une grande régularité, depuis des années, les groupes rebelles et dits d’auto-défense se tirent dessus, incendient le commerce de ceux qui ne se plient pas à l’injonction de payer pour leur « protection ». Ils tuent sans pitié et montent les communautés chrétiennes et musulmanes les unes contre les autres. Encore aujourd’hui, les habitants de ce quartier sont sur le qui-vive et craignent les balles perdues.
Barclay avait été soulagé de pouvoir un jour s’en éloigner pour s’installer aux abords de l’Oubangui, le fleuve qui traverse la capitale. Il a trouvé une chambre à louer pour y mettre s...
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