C’était il y a quelques mois, je ne sais plus exactement quand, dans une librairie de Bruxelles. Sur une table, un livre, petit format, avec une couverture violette, attire mon attention. Aristophane dans les banlieues. C’est son titre, avec un sous-titre étrange : « Pratiques de la non-école ». Son auteur, Marco Martinelli, m’est inconnu, mais il redouble mon intérêt : c’est sans doute un italien, et tout ce qui touche à ce pays où j’ai vécu quatre années m’intéresse. Aristophane dans les banlieues. Je ne connais pas vraiment Aristophane, mais je sais un peu ce que sont ces banlieues, les périphéries de nos villes, que j’ai fréquentées à Marseille, en région parisienne, et à Rome. Et puis je pense inévitablement à une tranche d’histoire du Mouvement ATD Quart Monde, qui nous a tous marqués : Aristophane dans les banlieues, c’est Sophocle à Noisy-le-Grand, au début des années 60, quand à la demande du père Joseph, la comédienne Catherine de Seynes monte, avec les adolescents du camp...
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