220 | 2011/4Le corps : source de honte ou chance de liberté ?

Trop de souffrances endurées par ce corps étroitement lié à l’être intime de chacun peuvent conduire à la négation, à la négligence, à la honte de soi-même. Pire, quand le préjudice est trop grave, les victimes utilisent parfois un mécanisme appelé « sortie du corps ». Tout en étant physiquement présente à l’agression subie, la personne s’absente psychiquement de la scène, se déconnecte de son corps pour échapper à l’expérience d’anéantissement. […] À notre époque où les progrès de la médecine prennent de vitesse la réflexion sur le respect de l’être humain, en quoi des procédés nouveaux comme les expériences sur les embryons humains, les dons d’organes, les mères porteuses touchent-ils les populations pauvres ? Dans quels lieux ont-elles l’occasion de débattre des questions liées à la bioéthique, aux neurosciences ? Suffit-il que les grands textes internationaux se réfèrent aux droits de l’homme pour que les plus pauvres soient protégés ?