223 | 2012/3Femmes et hommes

Le pouvoir, qu’il soit économique, social ou privé, est encore souvent détenu par les hommes. Les femmes existent peu publiquement, elles ont une action « invisible » socialement. Dans le monde, 80% des réfugiés sont des femmes et des enfants. Amnesty international dénonce le viol comme arme de guerre et le fait que les femmes et les jeunes filles victimes de la traite des êtres humains soient trop souvent considérées comme des délinquantes. Si la micro-finance renforce le pouvoir d’action des femmes pauvres, partout dans le monde les très pauvres sont encore humiliées, stigmatisées et notamment dans les centres de rétention administrative d’Europe. Si, depuis quelques décennies, les féministes ont inscrit les avancées de leurs luttes dans tous les rouages de la société, soutenues par les textes adoptés par les grands organismes internationaux comme l’ONU, celles qui militent pour l’émancipation des plus pauvres d’entre elles, sont rarement entendues.