247 | 2018/3Coupable, victime, résistant(e)…

Certaines vies ont été brisées, piétinées, violentées depuis l’enfance. On n’ose se représenter quels furent le déracinement, la solitude, la honte de ces milliers d’enfants, et la culpabilité qu’on a cultivée dans leur esprit. Reconnaître une dette envers les personnes ou les peuples lésés et, quand c’est possible, réparer les torts subis inverse cette logique perverse. Bien que cela conduise parfois à abandonner toute responsabilité propre, la reconnaissance du statut de victime est une étape importante. Les auteur(e)s de ce dossier se sont lancé(e)s dans un processus de libération, par leurs choix de vie et leur réflexion. Ils et elles ont créé – ou participent à – des associations qui agissent au présent, invitent à se serrer les coudes, leur permettant tant bien que mal de « s’extirper de la catastrophe » et de la véritable sidération qu’elle engendre.